Journée nationale du souvenir.

Journée nationale du souvenir.

Dans la continuité de la posture Covid 19, nous vous informons de l’annulation, partout en France, sauf à Paris, de la journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie du 19 mars prochain.
Il y a 57 ans, le 19 mars 1962, le cessez-le-feu s’appliquait en vertu des accords d’Evian signés la veille.

Ayons une pensée pour les jeunes de Flayat morts pour la France :
Georges ALLOCHON
Jacques CHAMBRAGNE
Bertrand D’USSEL
Marcel GIRAUD

 

Voici le texte élaboré par la Fédération des Anciens Combattants.

Message 19 mars 2020

 Lundi 19 mars 1962, le Cessez-le-feu proclamé en Algérie met fin à 10 années de lutte armée en Afrique du Nord.

La veille, sur les ondes, d’une voix solennelle, le président de la République, le général de Gaulle annonce la fin d’une guerre militaire et civile en Algérie, une guerre orpheline marquée par l’usage de la terreur et de la torture dans les deux camps, un chancre qui pourrit tout, une boîte à chagrin.

Solution du bon sens, l’emportant sur la frénésie des uns et l’aveuglement des autres, ce Cessez-le-feu s’inscrit dans la continuité d’un processus conduisant à l’indépendance de l’Algérie.

L’homme de l’appel historique du 18 juin 1940, classé par l’Unesco sur la liste Mémoire du Monde, s’affirme être aussi l’homme de ce 19 mars mettant fin à 26 années de conflits dans lesquels la France avait été engagée.

Exemplaires, déterminants, et retentissant dans le monde, ces actes d’engagement sur le futur perdurent dans notre mémoire collective.

Les commémorer, c’est témoigner de son civisme.

Sur ce monument, propice à la réflexion sur l’absurdité des guerres, sont gravés dans la pierre les noms de nos frères d’armes disparus sur cette terre troublée d’Algérie.

Avec humilité, nous les honorons.

Nous affirmons notre volonté de pérenniser leur mémoire.

Enfants de la seconde guerre mondiale, ils haïssaient la guerre.

D’un trop rapide passage de l’enfance à l’adolescence, ils étaient le Sel de la Terre.

Ils étaient le blé qui lève, promesse d’une fructueuse récolte.

Très jeune, ils ont acquis le sens de l’Honneur et du Devoir.

À 20 ans, le temps des armes

Faire la guerre sont envoyés. Dans l’embuscade sont tombés.

Foudroyés, avec pour seul soutien celui de leurs compagnons d’infortune.

Une douleur infinie… un silence vide de toute vie.

L’impossible oubli.

Sur chaque nom, un visage : celui du frère d’armes aux angoisses espoirs partagés.

Fidèles aux institutions de notre République, ces fils de France ont consenti à l’ultime sacrifice.

La reconnaissance due à tous ces militaires Morts pour la France requiert l’enseignement de leurs valeurs dès le plus jeune âge.

Que les enfants du temps présent s’interrogent et mettent des mots sur des maux.

Ne pas laisser les esprits s’habituer à la guerre.

La guerre, ce mal qui déshonore le genre humain, conduit l’humanité tout entière à sa perte tant il détruit chez l’homme son cœur et sa bonté, menace toujours sa dignité.

Se souvenir, se nourrir des racines du passé, c’est passer de l’ombre à la lumière.

C’est agir, pour un meilleur à venir.

Une leçon d’histoire pour une leçon de vie !

Hommage et espérance, un indispensable relais.

Aimez la France, s’est exprimé sa confiance en sa Jeunesse pour le triomphe de la Vie, préserver la Paix.

Vive la République,

Vive la France.

 

Illustrations, cérémonie du 19 mars 2019